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les groupes
les paroles
Qui n'a jamais frémit à l'écoute
des premiers accords émanant d'une bombarde, qui ne s'est jamais
laissé surprendre par la puissance d'un binioù kozh, qui
n'a jamais tapé du pied pour suivre la cadence envoûtante
de la grosse caisse ? Celui là n'a pas eu la chance d'assister à
l'aubade, lyrique et profondément imprégnée de culture
celtique, généreusement offerte par l'un des nombreux bagadou
arpentant les sentiers de Bretagne. Car loin d'être refermée
sur elle même, notre culture richissime s'ouvre au monde dans un
élan réellement généreux.
D'aucuns diront qu'un bagad breton n'est que le
symbole d'un passé stéréotypé qui n'a plus
lieu d'être au milieu des concerts de pseudo musiques faites de pseudo
mélodies qui n'ont de mélodieux que le vide de leur absence.
Au contraire, les bagadou n'ont jamais été aussi jeunes,
n'ont jamais fait montrer de tant de dynamisme et de créativité
qu'en cette fin de siècle.
J'en veux pour preuve, le très mythique temple
de la célébration interceltique : Le festival Interceltique
de Lorient où chaque année, au mois d'août, près
de 3000 sonneurs se retrouvent dans une ferveur et une convivialité
revigorantes pour inviter qui veut bien à entrer dans le rond d'un
an-dro ou d'un plinn endiablé.
Le patrimoine vit, revit diront certains, et cette
renaissance doit certainement beaucoup à la Bodadeg
Ar Sonerion (Assemblée des Sonneurs) créée en
1943, qui a permis l'épanouissement du Bagad (troupe) digne héritière
du fameux couple de sonneurs binioù-bombarde.
A l'heure où l'individualisme prend le dessus
dans une société en manque de repères, le Bagad, lieu
de vie et d'expression, revêt les traits d'une communauté
où chacun se reconnaîtra, et pourra s'approprier une partie
de sa culture.